Une nouvelle recherche identifie les actions prioritaires pour le saumon du bas Fraser – The Applied Ecologist
Dans leur dernier rechercherle Dr Lia Chalifour et ses collègues évaluent les avantages potentiels de 14 stratégies de gestion – couvrant les pêcheries, l’habitat, la pollution, les agents pathogènes, les écloseries et les dimensions de la gestion de la prédation – sur 19 populations génétiquement et écologiquement distinctes des cinq espèces de saumon du Pacifique dans le bas Fraser, en Grande-Bretagne. Colombie, Canada.
Les fermetures de pêche en Colombie-Britannique sont devenues la norme, les « bonnes années » pour le retour des stocks devenant de plus en plus rares et géographiquement isolées. Pendant ce temps, les réglementations sur la pêche sont devenues plus proactives, les scientifiques des pêches s’efforcent d’intégrer plus de données que jamais pour prédire les retours, et les communautés autochtones jouent un rôle de premier plan en limitant volontairement les possibilités de récolte lorsque les retours sont faibles. Pourtant, les mauvaises années se succèdent.
Le Fraser est le plus grand fleuve à saumons de la Colombie-Britannique. Il abrite 54 populations uniques, appelées unités de conservation (UC), de saumon sauvage du Pacifique, dont 19 se reproduisent dans le bas Fraser. Notre nouvelle étude en libre accès montre que ces 19 UC sont sur une trajectoire décroissante au cours des 25 prochaines années. Fondamentalement, nous avons également constaté qu’il n’est pas trop tard pour améliorer leurs perspectives si nous investissons stratégiquement dans leur reprise.
Nous avons observé que sans interventions, aucune des 19 UC examinées dans cette étude n’est susceptible d’être évaluée comme « état vert », ou saine et capable de soutenir les pêches en vertu de la Politique canadienne sur le saumon sauvage, au cours des 25 prochaines années. Ceci malgré le fait que trois UC aient été classées en statut vert au moment de l’étude, ce qui nous indique que les choses ne feront qu’empirer pour ces saumons à moins que nous nous écartions du statu quo et que nous fassions de la restauration du saumon une priorité.
Pour le bas Fraser, qui a hérité de la conversion de l’habitat du saumon en autoroutes et en développements urbains et industriels, la solution la plus efficace est une refonte de la gestion de l’habitat. En mettant en œuvre une stratégie d’habitat combinée qui comprend l’élimination des barrières, la restauration des estuaires et des eaux douces, l’amélioration des politiques de gestion des bassins versants et la protection de l’habitat restant, 14 des 19 UC sont susceptibles d’atteindre le statut vert au coût de 20 millions de dollars par an pendant 25 ans. , soit l’équivalent annuel de 4,25 $ par personne en Colombie-Britannique.
Le doublement de cet investissement et la mise en œuvre des 11 stratégies de gestion identifiées, ainsi qu’un nouveau cadre de co-gouvernance entre les gouvernements autochtones et de la Couronne pour gérer en collaboration le saumon, pourraient mener au rétablissement de jusqu’à 17 UC.
Pour découvrir les stratégies de gestion les plus rentables pour rétablir le saumon dans le bas Fraser, notre équipe – dirigée par la Dre Tara Martin de l’UBC – a contacté plus de 100 experts du saumon dans la région du bas Fraser et a réuni près de 50 d’entre eux dans -personne (pré-COVID) pendant trois jours pour approfondir ce problème. En collaboration avec des gestionnaires autochtones des pêches et des terres, des pêcheurs commerciaux, des scientifiques du MPO chargés de l’évaluation des stocks, des scientifiques et des gestionnaires du saumon, nous avons élaboré des stratégies de gestion et estimé leurs avantages pour le rétablissement du saumon, leur coût et leur faisabilité sociopolitique.
Pour moi, l’expérience de réunir ces groupes dans un but commun a été l’une des parties les plus puissantes de ce projet. Le fait que nous ayons pu élaborer ensemble une feuille de route claire pour l’avenir de ces populations de saumon témoigne d’un engagement partagé envers le saumon et de la capacité des cadres décisionnels scientifiques comme la gestion des menaces prioritaires (PTM) à aider à trouver des solutions aux problèmes de conservation complexes. .
Gestion des menaces prioritaires est un cadre scientifique de décision de conservation développé par Tara et ses collègues qui prend en compte les avantages, les coûts et la faisabilité prévus des stratégies de gestion pour identifier rapidement les stratégies qui auront le plus grand impact sur le plus grand nombre de populations. Le PTM est particulièrement efficace car il rassemble toutes les parties concernées – dans nos cas, les gestionnaires, les scientifiques, les pêcheurs, les détenteurs de connaissances locales et autochtones et les défenseurs de l’environnement – pour trouver ces solutions ensemble. Il utilise également ces nombreuses facettes de la connaissance pour faire des prédictions sur le bénéfice réel de la mise en œuvre d’une solution de gestion – le plus proche possible d’une vision 20/20 pour l’avenir.
Adopter une approche intégrée peut mettre en évidence des éléments de données clés et des solutions potentielles qui pourraient facilement être manquées. Par exemple, un biologiste chargé de l’évaluation des stocks et un pêcheur commercial peuvent dire avec une grande confiance comment un changement dans la gestion des pêches se répercutera sur les populations de saumon. Un gestionnaire des terres et un biologiste de la restauration peuvent vous dire dans quels bourbiers les saumons meurent en raison de conditions anoxiques et ce qu’il faudrait pour restaurer cet habitat. Ce sont toutes des informations cruciales pour reconstituer la vue d’ensemble du saumon. PTM nous aide ensuite à évaluer quantitativement quelles pièces sont susceptibles de nous rapporter le plus pour notre argent de conservation.
La prochaine étape consiste pour les décideurs, les gestionnaires, les défenseurs de l’environnement et le public à appuyer ces résultats et à élaborer un plan de mise en œuvre détaillé des stratégies prioritaires. Nos travaux montrent que l’application d’un cadre de co-gouvernance pour la gestion du saumon entre les gouvernements autochtones et de la Couronne améliore les perspectives pour le saumon en augmentant le succès et la probabilité de mise en œuvre des stratégies de gestion.
Cela correspond à la trajectoire sur laquelle se trouvent la Colombie-Britannique et le Canada, qui travaillent à la réconciliation avec les communautés autochtones et reconnaissent que les cadres coloniaux existants pour la gestion des terres et des ressources ne fonctionnent pas et souvent en lien direct violation des droits autochtones et le titre tel que défini par UNDRIP, GOUTTE, et la constitution canadienne. Bien que le chemin vers la réconciliation soit encore plus complexe que le chemin vers le rétablissement du saumon, certaines parties de ces voyages peuvent être parcourues ensemble. Nos recherches suggèrent que faire un effort vers la co-gouvernance dans la région du bas Fraser aura des avantages significatifs pour le saumon.
Si nous pouvons nous engager à changer la façon dont nous gérons le saumon et ses habitats dans le bas Fraser et mettre en œuvre ces stratégies prioritaires en temps opportun, alors, dans 25 ans, les « bonnes années » devraient devenir la norme pour les retours de saumon sauvage dans Cette région. Nous avons les réponses. Maintenant la question est : allons-nous agir sur eux à temps ?
Pour plus d’informations sur nos recherches et le Martin Conservation Decisions Lab, visitez: https://www.taramartin.org/research/lower-fraser-river-salmon/
Lire l’article complet Identifier une voie vers le rétablissement des populations de saumon sauvage du Pacifique épuisées dans un grand bassin versant soumis à de multiples facteurs de stress dans Journal d’écologie appliquée