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23/08/2022

Trouver la maison


Microclimat, trouver un chez-soi et un sentiment d’appartenance

Par Klaudia Van Gool

Je me sens très chanceuse et reconnaissante d’avoir été invitée à écrire un module sur les microclimats pour un nouveau cours de conception en permaculture en ligne. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est la richesse et le plaisir que cette conscience supplémentaire des microclimats m’a procurés.

Imaginez-vous par une chaude journée d’été, dans un environnement urbain. Comment évoluez-vous dans ce paysage ? De quel côté de la route marchez-vous ? Marchez-vous près des arbres ou les évitez-vous? Scénario 2 : une journée d’hiver pluvieuse, froide et orageuse. Maintenant, comment se déplace-t-on dans le paysage ?

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Refroidir les arbres et les fontaines

Tout naturellement, la plupart d’entre nous rechercheront inconsciemment l’ombre du soleil, du vent et de la pluie, pour éviter leurs extrêmes. Mais en permaculture, nous en faisons un processus conscient, affinons cette compétence d’observation en affinant notre conscience pour repérer les différences de lumière, de température, d’humidité et de vent dans le paysage : le microclimat. Cette prise de conscience nous permet de faire des observations délibérées sur un site afin que nous puissions utiliser les microclimats et les niches qui deviennent disponibles de manière optimale. Nous pouvons alors faire des choix pour adapter notre environnement en apportant des modifications, comme planter des arbres pour aider à refroidir les points chauds ou à tempérer le vent.

J’ai remarqué que grâce à une prise de conscience consciente de ces facteurs, je fais naturellement et consciemment des choix sur la façon d’optimiser mon utilisation des microclimats. Je m’identifie plus rapidement à de nouveaux endroits, j’apprends à les connaître à travers leur climat local et je fais d’autres observations telles que ce qui pousse naturellement, quelles autres choses pourraient être placées où, comme où serait un bon endroit pour qu’un arbre fruitier particulier prospère.

En tant que chasseurs-cueilleurs, nous comptions sur nos sens aiguisés pour fournir des données détaillées sur notre environnement au fur et à mesure que nous le parcourions. Par exemple, utiliser la vue, l’ouïe et le toucher pour faire des observations et des notes mentales sur la vitesse et la direction du vent. Cette information indique comment le vent affecte la forme des pistes d’animaux et donc la décision sur le moment où la piste a été faite et donc à quelle distance l’animal pourrait être. Nos vies dépendraient de notre capacité à interpréter ces informations, à la fois pour obtenir de la nourriture et pour nous protéger des prédateurs.

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Lorsque nous nous entraînons consciemment à remarquer ces différents facteurs de microclimat à travers nos sens, nous réveillons la conception originale de notre corps, affinant notre conscience de notre environnement et de ce qu’il nous dit. Cela nous permet de nous y rapporter directement et de nous sentir beaucoup plus connectés où que nous soyons. Il nous relie directement au paysage à travers nos sens. De cette façon, il devient facile de se sentir chez soi plus rapidement où que l’on soit.

De même, lorsque nous savons où se trouve le soleil et l’heure de la journée, cela nous aide à nous orienter dans le paysage. En plus de nous montrer le microclimat, cela nous permet de nous sentir encore plus connectés et liés au lieu, plus à l’aise et donc plus chez nous.



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