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02/12/2024

Quelle est la différence entre les vers de compost et les vers de terre ? – Permaculture verte profonde


Presque tous les jardiniers qui ont déjà composté ont trouvé des vers de terre dans leur compost fini. Certains jardiniers pensent à tort que vers de terre qui apparaissent dans le compost sont les mêmes que vers de compost à cause de l’endroit où ils se trouvent.

La confusion vient d’une mauvaise compréhension du terme « ver de compost », qui ne fait pas référence aux vers présents dans le compost, mais à des espèces spécifiques de vers comme les vers tigres (Eisenia foetida) utilisés dans les systèmes de lombricompostage (littéralement « vermicompostage ») tels que les fermes de vers, qui sont très différents des vers de terre courants (comme le ver violet Trapèzes d’Aporrectodea et ver de terre commun ou nightcrawler Un ver de terre terrestre). Ils diffèrent considérablement en termes de préférences en matière d’habitat, de régime alimentaire et de rôles dans l’écologie du sol.

Voici une comparaison détaillée de ces domaines de différence entre les vers de terre et les vers de compost :

1. Préférences en matière d’habitat

  • Vers de terre: Les vers de terre vivent dans le sol et vivent profondément dans le sol, s’enfouissant souvent à plusieurs mètres sous la surface. Ils créent des terriers verticaux permanents dans le sol, qu’ils utilisent pour se déplacer entre les couches superficielles et le sous-sol. Ces terriers permettent d’aérer le sol et d’améliorer l’infiltration de l’eau. Les vers de terre ne sont pas adaptés à la vie dans des tas de compost car ils préfèrent les conditions stables, fraîches et humides que l’on trouve dans un sol non perturbé.
  • Vers de compost: Vers de compost, comme les vers rouges (Eisenia puante), sont adaptés pour vivre dans des environnements riches en matière organique en décomposition et se trouvent couramment dans les couches supérieures du compost, du fumier et de la litière de feuilles. Ils prospèrent dans des environnements à forte activité microbienne, où les températures sont plus chaudes et la nourriture abondante. Ils ne s’enfouissent pas profondément et ne peuvent donc pas éviter les températures élevées de la surface du sol en été et ne peuvent donc pas survivre à long terme dans le sol.

2. Régime alimentaire et comportement alimentaire

  • Vers de terre: Les vers de terre se nourrissent principalement du sol et de la matière organique qui y est mélangée, digérant la litière de feuilles en décomposition et les racines des plantes, ainsi que d’autres particules organiques du sol. Ils ingèrent des particules de sol ainsi que des matières organiques, ce qui améliore le cycle des nutriments et la structure du sol. Leur régime alimentaire les rend bénéfiques pour l’amélioration des sols mais pas particulièrement efficaces pour traiter rapidement de grandes quantités de déchets organiques.
  • Vers de compost: Les vers de compost sont des décomposeurs efficaces de matière organique, se nourrissant d’une variété de matières végétales en décomposition, de restes de légumes et d’autres déchets organiques couramment trouvés dans les tas de compost. Ils consomment deux fois plus de matière organique que les vers de terre. Leurs taux d’alimentation et de reproduction rapides les rendent idéaux pour convertir les déchets organiques en lombricompost riche en nutriments. Les vers de compost préfèrent un approvisionnement constant et suffisant en nourriture dans un environnement avec des températures comprises entre 15 et 25 °C (59 et 77 °F), ce qui les rend idéaux pour les élevages de vers qui fournissent un approvisionnement alimentaire régulier et des conditions environnementales contrôlées.

3. Rôle dans le sol et le compostage

  • Vers de terre: Les vers de terre jouent un rôle essentiel dans l’aération du sol, le cycle des nutriments et l’amélioration de la structure du sol. Leur activité fouisseuse crée des canaux dans le sol, permettant aux racines d’accéder plus facilement à l’oxygène et à l’eau, et leurs déjections (excréments de vers) ajoutent des nutriments essentiels au sol. Ils sont bénéfiques pour la santé globale des sols de jardin ou agricoles et sont particulièrement efficaces dans les environnements sans labour ou peu perturbés.
  • Vers de compost: Les vers de compost sont plus spécialisés pour les systèmes de compostage et moins pour l’amélioration des sols. Leur dégradation rapide des matières organiques produit du lombricompost, un compost riche en nutriments qui améliore la santé du sol lorsqu’il est ajouté aux jardins ou aux fermes. L’habitat naturel des vers de compost est constitué de couches superficielles de matière organique en décomposition, telles que la litière de feuilles, les tas de fumier et toute autre végétation en décomposition dans les prairies ou le long des lisières des forêts qui s’accumulent à la surface du sol. Contrairement aux vers de terre, ils ne contribuent pas à l’aération en profondeur du sol, mais sont plutôt bénéfiques dans les bacs ou les tas de compost, où ils transforment rapidement les déchets organiques en une substance stable semblable au sol.

4. Différences en matière de reproduction et de cycle de vie

  • Vers de terre: Les vers de terre ont tendance à se reproduire plus lentement et ont un cycle de vie plus long que les vers de compost. Ils sont également moins susceptibles de tolérer les conditions de vie à haute densité que l’on retrouve dans les systèmes de compostage. Les vers de terre ont besoin de terre pour creuser et déposer des cocons, ce qui limite leur aptitude aux bacs à compost confinés.
  • Vers de compost: Les vers de compost ont un taux de reproduction plus élevé et prospèrent dans les conditions de haute densité et riches en nutriments que l’on trouve dans les tas de compost. Ils pondent des cocons dans des environnements riches en matières organiques et, dans des conditions idéales, ils peuvent doubler leur population en aussi peu que 90 jours. Cette reproduction rapide et cette tolérance aux conditions de surpeuplement les rendent idéales pour la lombriculture et le compostage.

Les trois différents types de vers de terre

Pour faire une distinction encore plus fine, il existe plus de 1 000 espèces de vers de terre, qui peuvent être classées en trois groupes principaux :

  1. Habitants de la litière (espèces épigées)
    Ces vers de terre vivent dans les matières organiques, telles que la litière des cultures ou des forêts, et ne sont pas couramment trouvés dans les sols agricoles. Ils n’ingèrent pas de grandes quantités de terre, mais consomment de grandes quantités de matière organique. Un exemple est le tigre, le fumier ou le ver rouge (Eisenia foetida) utilisé dans les élevages de vers comme ver de compost.
  2. Habitants de la couche arable (espèces endogaiques)
    Ces vers de terre habitent les 5 à 7,5 cm supérieurs (2 à 3 pouces) du sol et se nourrissent de matière organique partiellement décomposée déjà mélangée au sol. En se déplaçant dans le sol, ils créent des terriers horizontaux remplis de leurs excréments. Les espèces endogènes consomment et mélangent de grandes quantités de terre avec du matériel végétal digéré dans leur système digestif.
  3. Habitants du sous-sol (espèces anéciques)
    Ces vers de terre vivent dans des terriers verticaux profonds et permanents qui peuvent s’étendre de 1,5 à 2 mètres (5 à 6 pieds) sous la surface. Ils dépendent de la matière végétale en décomposition à la surface du sol pour se nourrir et recouvrent leurs terriers avec ces matériaux, qu’ils tirent jusqu’à l’entrée. Les espèces anéciques consomment des quantités importantes de sol, le mélangent aux résidus végétaux digérés et déposent la plupart de leurs excréments à la surface du sol. Le robot nocturne (Un ver de terre terrestre) est un exemple bien connu de ce groupe.

Comment les vers de terre finissent-ils dans les bacs à compost et les pots de fleurs ?

En plus de leur habitat dans le sol, les jardiniers peuvent trouver des vers de terre dans les bacs à compost et sous les pots du jardin. Ces vers vivant dans le sol émergent avant la pluie pour éviter de se noyer dans leurs terriers et sont souvent emportés par les eaux pour finir dans des bacs à compost ou des pots situés sur des surfaces dures comme le béton. Ils pondent des œufs dans le sol, donc ajouter de la terre de jardin à un tas de compost peut les y introduire. Ils survivront dans un tas de compost ou un bac à compost s’il ne fait pas trop chaud. et s’y multiplient, se nourrissant de matière organique.

Un conseil pratique : si vous avez un bac à compost posé sur le sol et qu’il semble terminé, la présence de vers de terre est un bon indicateur que le compost a refroidi et est prêt à être utilisé ! Lorsque le processus de compostage est en cours et qu’il fait trop chaud, le ver de terre s’enfouit dans le sol, loin du compost, et revient une fois celui-ci fini de se décomposer.

En résumé, les vers de terre et les vers de compost remplissent des rôles différents dans les écosystèmes naturels et gérés. Les vers de terre sont essentiels à la santé et à la structure du sol, tandis que les vers de compost excellent dans la décomposition des déchets organiques dans les systèmes de compostage. Chacun a évolué pour prospérer dans des habitats différents et remplir des fonctions écologiques distinctes.

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