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26/10/2023

Prendre en compte les coûts des invasions biologiques dans les évaluations des risques – The Applied Ecologist


Ce billet de blog l’est aussi ici en anglais, ici en espagnol et disponible ici en turc.

Ali Serhan Tarkan et Ismaël Soto discuter de leurs travaux récemment publiés sur les nouvelles invasions biologiques et leurs effets. L’étude suggère que les décideurs ont besoin d’informations solides – y compris sur les coûts monétaires – pour gérer efficacement les invasions.

Les espèces envahissantes sont comme des invités indésirables, causant des dommages à la biodiversité, aux écosystèmes et au bien-être humain. Avec les changements climatiques prévus et l’augmentation des activités humaines entraînant le déplacement d’espèces non indigènes, de nouvelles invasions biologiques et les impacts des populations envahissantes constituent une préoccupation majeure. Pour prévenir et contrôler efficacement ces invasions, les décideurs ont besoin d’informations solides pour éclairer leurs décisions et leurs actions de gestion.

Le serpent arboricole brun (Boiga irrégulier) est une espèce envahissante © collègues du groupe Invacost

Il est donc crucial d’identifier les espèces envahissantes ayant le plus grand impact, tant écologique que socio-économique. Ces informations sont particulièrement précieuses pour décider si une approche proactive (c’est-à-dire la prévention par des mesures de biosécurité et des efforts d’éradication) ou une approche réactive (c’est-à-dire le contrôle des populations une fois qu’elles sont déjà établies) est plus appropriée pour gérer ces espèces envahissantes.

Restrictions de notation actuelles

La perruche rose (Psittacula krameri) est une espèce envahissante © collègues du groupe Invacost

Plusieurs méthodes d’évaluation des risques ont déjà été développées pour donner la priorité aux espèces envahissantes ayant les impacts les plus graves. Un problème majeur est que ces évaluations manquent souvent de données quantitatives de base et sont plutôt basées sur des informations qualitatives telles que des avis d’experts.

L’expertise de l’évaluateur et la quantité de données considérées peuvent donc introduire des biais et mal représenter les « vrais » impacts d’une espèce. Les valorisations ont tendance à être appropriées à grande échelle, mais ce dont les dirigeants ont besoin, ce sont des solutions locales. Cette divergence entraîne des incohérences dans les résultats de l’évaluation. En fin de compte, nous manquons d’informations formelles et fiables sur de nombreuses espèces envahissantes, ce qui entraîne de mauvaises évaluations.

Coûts monétaires dans les avis

Pour améliorer les indicateurs d’évaluation, nous proposons d’inclure des données économiques standardisées dans les évaluations des risques. Cela signifie prendre en compte les pertes monétaires, les dépenses et les impacts sur la santé humaine. Jusqu’à récemment, cela aurait été difficile à intégrer dans les évaluations des risques car, pour la plupart des taxons, les impacts économiques étaient mal synthétisés et non rapportés en termes standardisés et comparables.

Le développement de la base de données InvaCost comble cette lacune importante dans la boîte à outils de recherche sur les invasions en collectant et en harmonisant les données sur le fardeau monétaire des espèces envahissantes dans le monde. Les études utilisant la base de données mettent en évidence les coûts extrêmes des espèces envahissantes ; À l’échelle mondiale, on estime que les espèces envahissantes ont coûté plus de 2 000 milliards de dollars en dommages et en dépenses de gestion depuis les années 1970. La capacité de rendre compte de ces coûts ainsi que des impacts écologiques dans les évaluations des risques contribuera à produire des données solides pour soutenir les actions de conservation.

Intégrer les coûts dans les évaluations des risques

Les protocoles actuels d’évaluation des risques peuvent prendre en compte les coûts financiers connus, mais l’obtention de ces données peut s’avérer difficile en raison de problèmes d’accès, de lacunes dans la recherche et de barrières linguistiques. Nous proposons de nous concentrer sur les pertes financières observées, notamment celles de la base InvaCost, tout en considérant séparément les coûts d’investissement de gestion.

Le crabe rouge des marais (Procambarus clarkii) est une espèce envahissante © collègues du groupe Invacost

Ces informations sont cruciales pour éclairer les décisions politiques et prioriser les mesures de gestion. InvaCost propose une approche standardisée qui normalise les coûts, réduisant ainsi la confusion pour les décideurs lors du processus d’évaluation.

perspectives

Nous pensons que lier les coûts financiers et les impacts environnementaux peut améliorer les efforts de priorisation. En l’absence de données sur les coûts, nous pouvons estimer les coûts pour des espèces étroitement apparentées à l’aide de profils de caractères. Dans la mesure du possible, des efforts doivent être faits pour estimer les dommages et les coûts de contrôle des espèces envahissantes dans les rapports de projet.

Nous recommandons aux gouvernements nationaux de mettre en place des programmes structurés pour rendre compte des impacts économiques des invasions biologiques. À mesure que les ressources de données augmentent, les futures évaluations devraient inclure des mesures quantitatives des coûts économiques des espèces envahissantes, et la base de données InvaCost fournit une base fiable et transparente de données disponibles sur les coûts de centaines d’espèces envahissantes dans le monde.

Lisez entièrement l’article « Les impacts monétaires doivent être pris en compte lors de l’évaluation du risque d’invasions biologiques » je suis Journal d’écologie appliquée



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