Comment le changement climatique affecte le stockage du carbone dans les forêts de pins méditerranéennes – The Applied Ecologist
La reforestation est largement promue comme moyen d’atténuer le changement climatique en capturant le carbone de l’atmosphère. Cependant, son véritable succès dépend de la manière dont les arbres investissent (allouent) le carbone qu’ils captent, c’est-à-dire combien ils investissent pour faire pousser des feuilles, des tiges ou des racines, en particulier dans des conditions plus chaudes et plus sèches.
Dans cette étude, nous avons analysé l’impact du climat sur l’allocation du carbone dans les reboisements de pins à grande échelle dans la région méditerranéenne. Nous avons combiné des données satellitaires avec des mesures sur le terrain des cernes des arbres pour explorer les changements à long terme dans la croissance des arbres et l’allocation du carbone. Nous avons étudié quatre espèces de pins différant par leur tolérance à la sécheresse et évalué comment la température et les précipitations influencent la productivité et le carbone investi en surface et sous terre.
Résumé graphique de l’étude (Pérez-Luque et al, 2025)
Nous avons constaté que la productivité forestière et la quantité de carbone investie dans la surface augmentaient avec la disponibilité de l’eau mais diminuaient avec l’augmentation de la température. Les arbres poussant dans des sites plus frais et plus humides mettent plus de carbone dans les tiges et les branches, tandis que ceux qui poussent dans des sites plus chauds et plus secs investissent davantage dans les racines. Ces résultats sont cohérents avec la théorie de l’allocation optimale du carbone, selon laquelle les arbres ajustent leur croissance pour maximiser leur survie dans des conditions changeantes.
Nos résultats indiquent que, avec des sécheresses plus fréquentes, les forêts de pins situées dans des sites secs et à basse altitude pourraient perdre une partie de leur capacité à stocker le carbone, tandis que les forêts plus fraîches et plus humides situées à des altitudes plus élevées pourraient devenir des puits de carbone relativement plus efficaces. Comprendre comment les espèces d’arbres réagissent au climat est important pour améliorer les stratégies de reboisement, par exemple en sélectionnant des espèces et des sites plus résilients au stress thermique et hydrique. Ces informations peuvent aider à orienter la gestion forestière et à garantir que le reboisement continue de contribuer à la fois à l’atténuation du changement climatique et à la conservation des écosystèmes méditerranéens.
Ceci est un résumé en langage simple traitant d’un article récemment publié dans Journal d’écologie appliquée. Retrouvez l’article complet ici.
15/12/2025
Comment le changement climatique affecte le stockage du carbone dans les forêts de pins méditerranéennes – The Applied Ecologist
La reforestation est largement promue comme moyen d’atténuer le changement climatique en capturant le carbone de l’atmosphère. Cependant, son véritable succès dépend de la manière dont les arbres investissent (allouent) le carbone qu’ils captent, c’est-à-dire combien ils investissent pour faire pousser des feuilles, des tiges ou des racines, en particulier dans des conditions plus chaudes et plus sèches.
Dans cette étude, nous avons analysé l’impact du climat sur l’allocation du carbone dans les reboisements de pins à grande échelle dans la région méditerranéenne. Nous avons combiné des données satellitaires avec des mesures sur le terrain des cernes des arbres pour explorer les changements à long terme dans la croissance des arbres et l’allocation du carbone. Nous avons étudié quatre espèces de pins différant par leur tolérance à la sécheresse et évalué comment la température et les précipitations influencent la productivité et le carbone investi en surface et sous terre.
Nous avons constaté que la productivité forestière et la quantité de carbone investie dans la surface augmentaient avec la disponibilité de l’eau mais diminuaient avec l’augmentation de la température. Les arbres poussant dans des sites plus frais et plus humides mettent plus de carbone dans les tiges et les branches, tandis que ceux qui poussent dans des sites plus chauds et plus secs investissent davantage dans les racines. Ces résultats sont cohérents avec la théorie de l’allocation optimale du carbone, selon laquelle les arbres ajustent leur croissance pour maximiser leur survie dans des conditions changeantes.
Nos résultats indiquent que, avec des sécheresses plus fréquentes, les forêts de pins situées dans des sites secs et à basse altitude pourraient perdre une partie de leur capacité à stocker le carbone, tandis que les forêts plus fraîches et plus humides situées à des altitudes plus élevées pourraient devenir des puits de carbone relativement plus efficaces. Comprendre comment les espèces d’arbres réagissent au climat est important pour améliorer les stratégies de reboisement, par exemple en sélectionnant des espèces et des sites plus résilients au stress thermique et hydrique. Ces informations peuvent aider à orienter la gestion forestière et à garantir que le reboisement continue de contribuer à la fois à l’atténuation du changement climatique et à la conservation des écosystèmes méditerranéens.
Ceci est un résumé en langage simple traitant d’un article récemment publié dans Journal d’écologie appliquée. Retrouvez l’article complet ici.
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