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20/08/2022

Un morceau de consoude, la plante de permaculture


Une ode à la consoude LA plante de permaculture.

Par Hansel d’été

(en réponse au Permaculture Women’s Writing Challenge, Day One: Pick a Plant)

photo 329

Si une plante pouvait avoir une devise, celle de la consoude serait « Fortifier ! »

Elle est dure. Déterminé. Un survivant. Témoin : un petit morceau de consoude, envoyé à un autre endroit, très loin. Laissé à l’extérieur pour devenir sec. Oublié.

Alors : rappelez-vous ! Ah ! Enfin, remettez-vous dans la terre. Elle s’est enfoncée, a tâtonné dans ce nouvel endroit. Différent, mais les choses étaient là dont elle avait besoin : bonjour la terre, bonjour l’argile, bonjour les minéraux. Elle a atteint une petite feuille, recueilli le soleil, en a envoyé une autre. Les pluies sont venues. Elle a bu, s’est enracinée plus profondément dans le nouvel endroit. Au fil des jours, elle a pris le soleil; chaque nuit, elle s’enracinait plus profondément. Se connecter profondément à cet endroit.

Elle a résisté aux sécheresses : ses racines profondes disaient : fortifiez-vous ! Elle s’est fanée, mais s’en est sortie. Écrasé par une tondeuse à gazon : pas de problème. De retour, plus vert que jamais avec la prochaine ronde de soleil et de pluie.

Des morceaux d’elle ont été coupés, creusés, transportés… beaucoup pas si loin : là-bas, près de la clôture du poulailler, elle se sent, là-bas près du mur du verger. Certaines pièces encore plus loin : envoyées dans un colis vers un autre morceau de terre, encore une fois une terre différente, des relations humaines différentes, elles-mêmes ont prospéré.

Une fois, elle a été déterrée et mangée par des cochons. La terre tournait et retournait, piétinait, mâchait… ses petites radicelles disaient : Fortifiez-vous ! et elle est revenue, même du plus petit morceau, étalée avec de nouveaux nutriments à ingérer et atteindre le soleil. Quand vient le temps le plus froid, elle se retire, au plus profond de la terre, sous une couverture de feuilles sèches, elle se repose. Ne pas respirer, juste se reposer, attendre le filet de fonte des neiges, la chaleur la plus nue du premier souffle du printemps pour revenir.

Elle est médecine. Elle est la nourriture des animaux et de la terre. Elle est reconnue et remerciée par les humains qui vivent également à proximité. Elle est profonde et forte. Elle restera : la tricoteuse d’os, la vieille terreuse de la terre.



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