Forêts communautaires : Prendre soin des arbres et des gens

Grâce à l’observation des forêts communautaires, les principes de la nature deviennent importants.

par Marit Parker

De nombreuses idées de permaculture proviennent de l’observation des forêts et de l’observation des communautés autochtones et traditionnelles qui vivent et travaillent dans les forêts. autre. Combien d’initiatives communautaires inspirantes échouent parce que nous nous essoufflons ou que nous nous disputons?

Une forêt est aussi une communauté, avec non seulement des arbres mais aussi des arbustes, des plantes grimpantes, des fleurs sauvages et des champignons ainsi que des mammifères, des oiseaux, des amphibiens, des reptiles et des insectes.

En observant les forêts, certains principes sous-jacents de la nature deviennent apparents, tels que :

• La biodiversité compte
• La lisière entre les différents habitats est particulièrement riche et diversifiée
• Tout a de multiples connexions et de multiples fonctions

Comme vous le savez, laisser entrer de la lumière dans un bois permet à différents écosystèmes de se développer. De nombreuses créatures prospèrent dans le chevauchement entre différents habitats, bénéficiant à la fois d’un couvert arboré et d’une riche variété de plantes. Nous pouvons utiliser ces connaissances pour créer de bons endroits pour la faune et de bons endroits pour observer les oiseaux et plonger dans les étangs, tout en obtenant également des matériaux pour l’artisanat de la forêt. En regroupant différentes idées comme celles-ci, nous pouvons tirer de multiples avantages d’une seule action.

La permaculture utilise les principes sous-jacents à des exemples comme celui-ci pour nous aider à réfléchir et à concevoir des façons de faire les choses qui imitent la nature. Cela peut nous permettre de tirer le meilleur parti des ressources déjà présentes dans la forêt, à partir d’une observation attentive du paysage, des éléments naturels, des plantes et des animaux qui s’y trouvent.

De manière significative, cela peut également nous permettre de tirer le meilleur parti du temps, de l’énergie et des ressources que nous pouvons consacrer au projet. Par exemple, ces idées peuvent être appliquées à la façon dont nous travaillons les uns avec les autres en tant que groupe.

De par leur nature, les groupes forestiers communautaires s’attaquent souvent à des problèmes importants en offrant aux gens la possibilité de renouer avec la nature et en ouvrant l’accès aux bois. Mais un problème commun auquel les groupes communautaires sont confrontés est qu’ils dépendent souvent de quelques personnes clés. L’approche de la permaculture peut-elle nous aider à attirer et à impliquer davantage de bénévoles ? Et peut-il nous aider à rendre les réunions plus dynamiques et intéressantes ?

Tout comme la biodiversité est cruciale dans les écosystèmes forestiers, la diversité aide également les écosystèmes humains à prospérer. Rendre le boisé et les événements accessibles et accueillants est un point de départ important. La diversité peut aussi concerner des idées et des perspectives différentes. Faire de la place pour différentes voix peut nécessiter une certaine sensibilité et imagination. Tout le monde ne se sent pas à l’aise de parler devant les autres, mais afficher des feuilles sur un arbre à idées, ou parler à deux ou à trois lors d’une promenade dans les bois et faire un retour autour du feu peut être moins intimidant. Si davantage de personnes ont le sentiment d’avoir leur mot à dire, peut-être davantage se sentiront-elles valorisées et faisant partie du groupe.

Un certain nombre de groupes forestiers communautaires organisent des événements spéciaux pour des groupes spécifiques de personnes, comme les personnes ayant des problèmes de santé mentale ou les demandeurs d’asile. Inviter différentes personnes, en particulier celles qui sont souvent exclues, à des événements en forêt rassemble les gens et offre de précieuses opportunités pour les bienfaits thérapeutiques d’être à l’extérieur, parmi les arbres.

En pensant aux principes ci-dessus, en particulier à la façon dont tout a de multiples fonctions et connexions, alors peut-être qu’en plus d’inviter des groupes particuliers à des événements spéciaux, des personnes de ces groupes pourraient être invitées à faire partie du comité ou du conseil d’administration et à participer à des partages de compétences et animer des ateliers.

Le mot gallois pour permaculture, paramaethu, peut être traduit par « éducation continue ».

Peut-être que le simple fait d’imaginer des scénarios possibles comme ceux-ci crée des clairières où les idées peuvent être nourries, ainsi que les gens et les arbres.

Cet article a été écrit à l’origine pour le Bulletin La voix de la forêt.

Marit est directrice bénévole de Voix de la forêt (Voice of the Woodland), le réseau forestier communautaire du Pays de Galles.