Le choix de l’éditeur pour notre Numéro d’août est ‘Diversité des champignons et du bois mort : un test de l’hypothèse du compromis superficie-hétérogénéité‘, par Max Zibold et al.:
L’hétérogénéité environnementale est l’un des facteurs les plus fondamentaux de la diversité des espèces. Depuis des décennies, les écologistes suggèrent que les relations hétérogénéité-diversité sont généralement positives. Mais aujourd’hui, une plus grande variété de relations hétérogénéité-diversité est discutée.
Dans cette étude, les auteurs ont comparé deux hypothèses pour les champignons vivant dans le bois : l’hypothèse classique d’hétérogénéité-diversité, qui prédit des relations positives dues à une augmentation de la dimensionnalité de la niche avec une hétérogénéité croissante. Et l’hypothèse plus récente du compromis superficie-hétérogénéité, qui prédit un modèle unimodal dû à un compromis inhérent entre le nombre de niches occupées et la superficie effective par espèce. Il autorise les relations positives et négatives uniquement dans des cas particuliers.
En général, les résultats de cette étude suggèrent une relation unimodale hétérogénéité-diversité pour les champignons vivant dans le bois mort et sont donc conformes à l’hypothèse du compromis superficie-hétérogénéité. Ainsi, l’effet négatif de l’hétérogénéité devrait conduire à une richesse spécifique moindre et à un risque plus élevé d’extinctions stochastiques à des niveaux d’hétérogénéité élevés. Cependant, comme la quantité et la diversité du bois mort sont souvent fortement corrélées, les auteurs soutiennent que l’effet positif de la disponibilité des ressources sur la richesse spécifique peut masquer l’effet négatif de l’hétérogénéité structurelle dans certains cas.
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