15 problèmes de conservation les plus urgents, notamment le déclin des invertébrés et l’évolution des écosystèmes marins
Depuis 2009, la Cambridge Conservation Initiative coordonne une analyse prospective annuelle, une méthode bien établie pour prédire quelles menaces, changements et technologies auront le plus grand impact sur la conservation biologique au cours de l’année suivante. Cette année, le 15ème L’analyse prospective a réuni 31 scientifiques, praticiens et décideurs politiques qui ont dressé une liste de 96 questions, qu’ils ont finalement réduites aux quinze plus inédites et les plus percutantes. Leurs conclusions, publiées dans la revue Tendances en évolution et écologie le 18 décembre, comprendront des sujets liés à l’énergie durable, au déclin des populations d’invertébrés et à l’évolution des écosystèmes marins.
Les quinze sujets identifiés par l’analyse comprennent :
- De nouvelles sources d’hydrogène pour la production d’énergie, notamment l’électrolyse de l’eau de mer
- Production d’ammoniac décarboné pour les engrais et le carburant à l’aide de microgouttelettes d’eau, de mailles de graphite et d’azote
- Fabriquer des aliments pour animaux et des aliments pour animaux avec des nutriments de type poisson provenant de bactéries autotrophes oxydant l’hydrogène.
- Agriculture intérieure en milieu urbain utilisant la photosynthèse artificielle sans lumière
- Utilisation excessive de poussières de roche pour reminéraliser de grandes quantités de carbone et exposer les écosystèmes à un risque de contamination par les métaux lourds
- Les populations de vers de terre continueront de décliner, en particulier dans les écosystèmes des terres agricoles et des zones forestières feuillues, potentiellement à cause des pesticides.
- L’écoacoustique du sol, dont le projet ressemble à de l’eau se déplaçant dans le sol, est sur le point d’aider à surveiller l’écologie du sol et les populations d’invertébrés.
- Des incendies de forêt pour modifier les modèles climatiques comme El Niño en libérant des aérosols piégés
- Les imprimantes à ADN de paillasse, capables de produire des séquences d’ADN double brin à la demande, deviendront de plus en plus avancées, répandues et nécessitant une réglementation
- De nouvelles méthodes pour mesurer la toxicité d’un produit chimique avant qu’un impact négatif ne fasse surface
- L’Arabie Saoudite envisage un projet de ville de gratte-ciel « durable » ultra-haute pour avoir un impact sur les oiseaux migrateurs
- Les oursins continueront de mourir rapidement dans le monde entier, potentiellement à cause d’un pathogène protiste, qui pourrait menacer les écosystèmes tropicaux
- Méthodes de test pour éliminer le dioxyde de carbone de l’océan, notamment en utilisant la fertilisation des océans, les macroalgues et les injections de roches
- La hausse des températures dans la zone crépusculaire perturbe la pompe à carbone biologique de l’océan
- Faire fondre la glace de l’Antarctique pour modifier les courants océaniques profonds, réduisant ainsi le renversement des abyssaux de 40 % d’ici 2050.
« Les problèmes identifiés dans cette analyse continuent de refléter la juxtaposition entre les impacts anthropiques sur la biodiversité et la capacité technologique croissante à atténuer ces impacts », écrivent les chercheurs dirigés par l’écologiste William Sutherland de l’Université de Cambridge. « Dans certains cas, de nouveaux problèmes découlent directement des efforts visant à atténuer d’autres problèmes. »
Les auteurs identifient plusieurs points communs dans la liste des problèmes, notamment les menaces qui pèsent sur les écosystèmes marins. Ils soulignent l’importance des récentes initiatives politiques maritimes pour contribuer à faire face à ces menaces, tout en notant que ces efforts ne contribueront pas à résoudre les problèmes liés au climat identifiés. Ils discutent également de l’importance continue de l’innovation dans les technologies de captage du carbone et d’énergie durable.
« Nous prévoyons de continuer à mettre en évidence les nouveaux impacts émergents du changement climatique et les technologies visant à atténuer le changement climatique et à passer à des voies plus durables dans les futures analyses d’horizon », écrivent les chercheurs.
Cette recherche a été financée par le Pew Charitable Trusts, le Natural Environment Research Council et la Royal Society for the Protection of Birds.