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25/01/2023

Utilisation de l’histoire biogéographique pour prédire les changements sur le mont Jaya


Liam Trethowan parle de son récent article : L’origine biogéographique des espèces végétales façonne leur répartition actuelle et future sur la plus haute montagne insulaire du monde. En savoir plus sur la façon dont ils ont utilisé les spécimens d’herbier pour étudier la présence d’espèces sous les températures actuelles et futures.


Les montagnes tropicales abritent certaines des plus fortes densités d’espèces végétales sur terre, ce qui les rend extrêmement difficiles à surveiller en temps réel. Il est donc utile d’avoir des proxies qui nous aident à comprendre comment et pourquoi les espèces réagissent à l’augmentation des températures.

Le mont Jaya est l’un des rares endroits sur terre où vous pouvez trouver un gradient d’habitat lié à l’altitude, des forêts tropicales côtières (photo 1) aux arbustes alpins (photo 2) en passant par les glaciers de montagne.

Forêt côtière de Casuarina

Sur le mont Jaya et le reste de la Malaisie (de la Malaisie péninsulaire à la Nouvelle-Guinée), on pense que les espèces des basses terres ont plus probablement une histoire évolutive occidentale / eurasienne, alors qu’à des altitudes plus élevées, les espèces originaires de l’est / de l’Australie deviennent plus courantes. Nous voulions voir si cette distinction nous aidait à prédire à la fois la présence d’espèces sur le mont Jaya et leur réponse à une augmentation de température de deux degrés Celsius.

Arbrisseau alpin de 3700 m avec fougères arborescentes, rhododendron, graminées, carex et pâquerettes arbustives.

En utilisant un ensemble de données de c. 7000 collections d’herbier, nous avons trouvé plus d’espèces d’origine Sunda à toutes les altitudes. Cela différait des études précédentes basées sur des parcelles forestières qui ont révélé que les hautes altitudes avaient plus de 50% d’espèces originaires de Sahul. Cela pourrait être dû à notre inclusion de taxons non arboricoles comme celui que l’on voit sur la photo 3.

Épiphyte Myrmecodia aff. brassii

Le modèle simple que nous avons construit prédit que les espèces de Sahul sont moins susceptibles de tolérer les augmentations de température. Ceci est vraisemblablement un héritage de leurs ancêtres exposés à des climats plus frais et sont donc moins tolérants et plus susceptibles d’être surpassés dans des conditions plus chaudes.

Cette étude n’a été possible que grâce au travail assidu des botanistes pour collecter (photos 4 et 5) et identifier les spécimens d’herbier du mont Jaya. Les identifications ont grandement bénéficié des comparaisons en personne effectuées dans des herbiers fonctionnels et conçus par des experts. Les collections d’histoire naturelle sont des outils essentiels pour étudier l’évolution de la planète, mais seulement si l’infrastructure qui les entoure amplifie, et non limite, leur potentiel.

Rhododendron ultimum à 3800 m.
Syzygium versteegii dans les basses terres.

Liam Trethowan Jardins botaniques royaux de Kew, Londres, Royaume-Uni

Lire l’intégralité de l’article en ligne : L’origine biogéographique des espèces végétales façonne leur répartition actuelle et future sur la plus haute montagne insulaire du monde





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