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17/06/2025

La levure révèle comment les espèces s’adaptent à un climat plus chaud


Comment les organismes s’adaptent-ils au changement climatique? Une nouvelle étude révèle l’interaction complexe entre la diversité génétique et l’évolution de la tolérance à la température.

Le maintien de la biodiversité dépend de manière cruciale du potentiel évolutif des populations pour s’adapter au changement environnemental. L’accélération des changements climatiques et des événements de température extrême nous exhorte à mieux comprendre et à prévoir les réponses évolutives.

Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique PNAdes chercheurs de l’Université de Stockholm ont exploité la puissance de l’évolution expérimentale avec la levure du système de modèle microbien (Saccharomyces spp.) Pour mesurer le potentiel évolutif des populations pour s’adapter au réchauffement futur, en temps réel et dans l’ensemble de l’arbre des espèces.

Aucune façon unique de s’adapter au changement climatique

Les chercheurs ont suivi l’évolution des courbes de performance thermique (TPC) dans des populations de huit espèces de levure génétiquement et écologiquement diverses (levure de boulanger et ses parents) du monde entier. Ils ont utilisé progressivement des conditions de température, de 25 à 40 ° C, pour simuler le réchauffement climatique pendant plus de 600 générations de levure. L’étude révèle que les réponses adaptatives au changement climatique sont fortement spécifiques aux espèces et met en évidence l’interaction complexe entre la diversité génétique et l’évolution de la tolérance à la température. Ces résultats soulignent l’importance de tenir compte de la variation génétique inter et intraspécies lors de la prévision que le climat a un impact sur la biodiversité.

« Nous avons constaté que différentes espèces utilisent différentes stratégies évolutives pour s’adapter à la chaleur: certaines espèces, déjà tolérantes à chaud, n’ont pas amélioré leurs performances, mais ont plutôt élargi leur gamme de températures. D’autres espèces, plus adaptées au froid, ont pu résister à des températures plus élevées, mais cela a atteint le coût de la forme globale réduite. Molinet, qui est le premier auteur de l’article et du postdoc au Département de zoologie de l’Université de Stockholm.

La nouvelle étude nous aide à comprendre comment différents organismes pourraient faire face au réchauffement climatique à long terme. Les chercheurs mettent en évidence l’importance d’étudier non seulement les espèces individuelles, mais la diversité génétique à l’intérieur et entre les espèces.

« Ce type de recherche peut être essentiel pour anticiper quels micro-organismes, tels que les levures, les bactéries ou même les agents pathogènes, ont le plus de potentiel pour s’adapter aux environnements extrêmes, et comment ils pourraient changer les écosystèmes de l’avenir. Les résultats de notre article ouvrent également de nouvelles questions sur les mécanismes génétiques qui permettent à ces adaptations, », explique Rike Stelkens, professeur associé au département du département de zology.

Elle ajoute: « Si les températures changent à l’avenir, c’est toujours l’histoire de nos gènes qui détermine si et comment nous pouvons nous adapter! »

La recherche est financée par la Fondation Knut et Alice Wallenberg et le Conseil de recherche suédois.



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