Couverture octobre 2025 | Journal Oikos


Une étude à long terme des lémuriens de souris menés par Vallejo-Vargas et al. (2025) à Madagascar montre que les forêts protégées renforcent considérablement la survie par rapport aux habitats dégradés. Leur article, intitulé «Effets des stratégies de gestion sur la probabilité de survie d’une petite population résiduelle de lémuriens de souris», contraste cela avec des individus translocalisés, qui s’enfèrent bien pire – obligeant la valeur des zones protégées et le besoin de prudence dans les translocations de conservation.
Résumé: De multiples stratégies de gestion ont été mises en place à Madagascar pour ralentir la perte de biodiversité, mais les preuves de leur efficacité restent rares. En utilisant un ensemble de données de surveillance à long terme et un modèle de capture-marque-recapture sur mesure, nous avons évalué l’effet d’une zone protégée et des translocations sur la survie des lémurs de souris microcebus murinus dans les forêts littorales du sud-est de Madagascar. Nous avons constaté que les femelles lémuriens de souris avaient une survie apparente globalement plus élevée que les mâles, que les probabilités de survie annuelles étaient plus élevées pour les deux sexes dans les fragments de forêt protégés par rapport à ceux dégradés, et que la survie des individus translocalisés était en moyenne 66% inférieure à celle des résidents. Nous avons également mis en évidence un effet positif de la température mensuelle sur la survie des femmes dans les fragments protégés, mais nous n’avons trouvé aucune tendance temporelle de survie. Cette étude confirme l’importance des zones protégées en tant qu’outil de conservation et appelle à une planification minutieuse des efforts de translocation pour la conservation des espèces de primates de courte durée.
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