Couverture novembre 2024 | Journal Oikos


Une image générée par l’AI d’un renne, les espèces focales de l’étude « Le pâturage des rennes réduit les changements de végétation basés sur le climat et déplace les interactions trophiques dans la toundra fennoscanienne« Par Ramirez et al. (2024).
Résumé: Les herbivores entraînent des changements dans la composition des espèces végétales en interagissant avec la végétation par défoliation, piétinement et addition nutritionnelle: urine et fèces. Alors que les effets des herbivores sur la végétation s’accumulent au fil du temps, ils peuvent se débrouiller à d’autres niveaux trophiques, mais comment et quand cela se produit est mal compris. Comme il est méthodologiquement exigeant de mesurer la biodiversité à travers les gradients spatiaux, une approche alternative consiste à l’évaluer par des indices de biodiversité des plantes vasculaires. Nous avons utilisé l’indice de pertinence de biodiversité développée pour la flore suédoise qui fournit un nombre estimé d’organismes associés à une espèce végétale, permettant la quantification de la taille de la communauté trophique. Les valeurs de cet indice étaient couplées à des données de végétation à partir d’un réseau de 96 parcelles pâturées clôturées et appariées à travers la Fennoscandie. Nous avons analysé le rôle que Herbivory a sur la richesse et la diversité des plantes et sur le nombre d’organismes qui interagissent avec la végétation selon les valeurs de l’indice. Nous avons également exploré comment les herbivores influencent les effets concurrentiels des arbustes grands sur d’autres plantes, car la domination d’un type de végétation se lie directement à la biodiversité. La diversité des plantes n’avait pas de réponse claire au pâturage. La végétation globale et les sous-groupes de végétation aux herbes et aux arbustes non fruits avaient des valeurs d’indice de biodiversité plus élevées dans les parcelles clôturées, indiquant un nombre plus élevé d’interactions végétales-hôte. La couverture des herbes était négativement liée aux arbustes dans les deux traitements mais avec une baisse plus rapide de l’absence d’herbivores. Cette étude met en évidence l’importance de maintenir les populations d’herbivore dans l’Arctique pour conserver la structure de la végétation et la biodiversité de la toundra. Cette méthode de couplage des indices de biodiversité avec des données sur la végétation fournit des informations complémentaires à la diversité des plantes, en particulier lorsque les contraintes méthodologiques ou temporelles empêchent les inventaires de champ complets.
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